“Mon petit garçon de 16 mois s’est noyé en Juillet 1996”
Mon petit garçon de 16 mois s’est noyé en Juillet 96 dans une piscine non protégée chez les grands-parents de ma meilleure amie.
Nous étions conscients du danger de la piscine mais nous l’avons crue protégée par une bâche de protection (en réalité une bâche thermique qui constitue un véritable piège car elle n’empêche pas l’enfant de tomber mais dissimule son corps et étouffe les bruits).
Très vite, je me suis rendue compte que notre drame n’était pas un cas isolé et qu’il était possible d’informer et de sensibiliser les parents et personnes en charge de jeunes enfants aux dangers de la piscine. Je me suis renseignée sur les législations étrangères et c’est ainsi que j’ai décidé de me mobiliser pour que soit rendus obligatoires, en France, les dispositifs de protection autour des piscines privées.
En Février 99, j’ai décidé de créer ma propre association, SAUVE QUI VEUT, pour aller plus loin, rassembler les familles et obtenir ainsi une autre légitimité.
Nous avons obtenu des réalisations majeures, mais le combat continue.
Un enfant se noie en moins de trois minutes, c’est un accident qui peut arriver à tout le monde, mais ce n’est pas une fatalité.
Cela vaut la peine de se battre.
Pour que d’autres familles ne vivent pas le même drame, pour que mon fils ne soit pas mort pour rien.
Laurence pérouème - présidente sauve-qui-veut
“Avant de le retrouver inanimé dans la piscine, sous la bâche”
Nous voudrions que notre témoignage serve à tous les parents.
En Septembre dernier, nous sommes allés chercher notre fille chez une de ses amies. Ses parents nous ont proposé de prendre un café. Pendant ce temps, les enfants jouaient dehors, dont notre petit garçon, Vincent, 21 mois, qui nous accompagnait. Il y avait une piscine enterrée dans le jardin, recouverte d’une bâche. Au bout de dix minutes, n’apercevant plus Vincent, nous l’avons cherché partout, avant de le retrouver inanimé dans la piscine, sous la bâche. Il est décédé sans avoir repris connaissance, après une semaine en réanimation. En Midi-Pyrénées, il y a eu huit cas similaires l’été dernier.
Nous voudrions qu’au moins ces accidents débouchent sur une réglementation plus stricte pour toutes ces piscines vendues sans aucune consigne de sécurité, ni sur la notice, ni sur l’emballage.
Christiane D. (Avril 1998)
“Les pompiers se sont acharnés pendant quinze minutes pour le réanimer”
Le 31 Mai 1997, notre petit garçon de trois ans est tombé dans la piscine. Les pompiers se sont acharnés pendant quinze minutes pour le réanimer, je crois qu’il était mort. Il est resté quinze jours dans le coma. Les médecins nous laissaient entendre qu’il ne vivrait pas, et que, de toute façon, c’était mieux ainsi puisqu’il avait des lésions cérébrales très graves. Il ne marcherait ni ne parlerait plus et serait une charge trop lourde pour la famille.
Après un mois dans un service de réanimation et de neurologie, le petit a été dirigé vers un centre de rééducation fonctionnelle. Paralysé, il ne parlait pas et était nourri par sonde gastrique. Le centre se trouvant à 80 km de chez nous, j’allais le voir tous les après-midi et le week-end avec mon mari. Je reconnais que je délaissais un peu nos deux filles aînées, mais comment rire et se distraire quand on a toujours envie de pleurer ? Malgré tout, le temps passant, nous reprenions espoir, nous nous sommes renseignés sur les méthodes de « patterning » utilisées à l’étranger.
Et puis, au bout de six mois environ, notre petit garçon est décédé.
Tout cela avait été inutile : le sauvetage, les soins, l’espoir.
Nous nous sommes retrouvés dans une très grande douleur.
Martine T. (Mai 1998)
“Il est actuellement hospitalisé en rééducation fonctionnelle.”
Mon fils Thomas, âgé de trois ans, s’est noyé le 18 Août 2000 dans une piscine privée. Il est actuellement hospitalisé en rééducation fonctionnelle. Il présente des lésions anoxiques cérébrales irréversibles.
Il ne voit pas, ne parle pas, ne sourit pas et ne marchera probablement plus jamais. Son handicap sera très lourd mais involuera, je l’espère, sur des années. L’accident a eu lieu en Dordogne alors que nous nous trouvions chez des amis depuis 48 heures, nous étions 10 adultes et 13 enfants dont le plus âgé avait 6 ans et demi (le seul à savoir nager).
La piscine était « protégée » par un volet roulant hermétique sans barrière autour, dont la fermeture était commandée par un interrupteur électrique situé à l’intérieur de la cuisine. Cette dernière était accessible de la piscine par une porte constamment ouverte.
Le drame a eu lieu vers 14h45 alors que les adultes mangeaient et que les enfants jouaient devant eux. La piscine se situait à 50 mètres environ ; pour y accéder, il fallait traverser une aire caillouteuse de 30 m² et escalader une colline. Bien sûr, le volet roulant n’était pas déplié et ce malgré un adulte nommé « responsable » de la piscine et la présence d’une pédiatre sur les lieux. Thomas a été réanimé pendant 20 minutes avant l’arrivée du Samu.
Notre vie a basculé ce jour-là et je tiens par mon témoignage à soutenir l’action de SAUVE QUI VEUT visant à réglementer et rendre obligatoire la barrière de sécurité autour des piscines privées.
Docteur Florence D. (Octobre 2000)
“Esteban est toujours en état végétatif avec une trachéotomie”
Mon fils s’appelle Esteban, il avait tout juste 2 ans, il était vif, dynamique, et plus que dégourdi comme tous les petits de cet âge.
La piscine, une joie pour tous, surtout que cette année, on est en avance, il fait déjà beau et chaud au mois de Mai, quel bonheur pour les grands lorsque ce samedi 29 Mai 1999 à midi, ils rentrent de l’école et découvrent la piscine toute prête (3,60 m de diamètre X 90 cm de haut).
Quelle joie pour nous, parents, de les voir si heureux dans l’eau. La piscine, on connaît, cela fait 7 ans qu’on la met chaque année, on connaît les dangers, on est prudents, on enlève toujours l’échelle pour éviter que les petits ne soient tentés d’y aller seuls. Tout s’est toujours bien passé, jusqu’à ce jour, ce triste jour maudit où, pour quelques secondes d’inattention, Esteban est tombé dans cette piscine en empruntant sa petite chaise bébé…
Lorsque l’on s’en aperçoit, pourtant si peu de temps après, il est déjà en arrêt cardio-respiratoire.
Tout sera mis en œuvre dès l’instant même et avant l’arrivée des premiers secours ; après deux mois passés en service de réanimation à l’hôpital, j’ai récupéré, avec forte insistance, mon petit bouchon à la maison. Dix-huit mois après ce terrible drame, Esteban est toujours en état végétatif avec une trachéotomie et une gastrostomie.
Plus de mouvements, plus de nourriture à la cuiller, plus de rires et plus de jeux.
Mais le plus important, il est là.
Quelques litres d’eau responsables de ce drame que l’on pensait tellement éviter, on croyait être si bien informés, et bien attentifs, mais les sept personnes présentes à ce moment-là autour de l’enfant et la piscine à hauteur de fenêtre juste devant la maison n’auront pas suffi !
C’est un drame qui est trop vite arrivé.
Myriam V. (Novembre 2000)
“Enzo a été retrouvé inanimé au fond de la piscine”
Le 12 Septembre 1999, mon plus jeune fils, Enzo, alors âgé de deux ans et demi, a été retrouvé inanimé au fond de la piscine de nos amis. Immédiatement, les premiers gestes d’urgence ont été pratiqués par un ami possédant le BNS, plus tard les pompiers sont intervenus et enfin le réanimateur de l’hôpital. Le cœur est reparti, hélas le diagnostic fut tout de suite très sévère. Enzo ne survivrait pas très longtemps, son cerveau ayant subi des dommages irréversibles.
Onze jours plus tard, le 23 Septembre, Enzo décèdera des suites de son coma.
Cet accident s’est produit alors que nous étions invités chez des amis, ils avaient organisé une fête où nous étions 37 invités, il n’y avait que trois enfants en bas âge. La piscine se trouvait à proximité de la maison, ses abords n’étaient pas complètement achevés. Le drame s’est déroulé aux environs de dix-huit heures, alors qu’une dizaine de personnes jouaient au ballon dans la piscine (dans la partie où l’on a pied). Mon mari se trouvait dans la piscine. Quant à moi, je me trouvais dans la maison avec d’autres convives, nous préparions le repas du soir. Enzo était sous la surveillance d’un adulte, ma belle-sœur. A un moment, elle a voulu se changer et a laissé Enzo sous la surveillance d’une enfant. Enzo s’est noyé à ce moment, nous l’avons récupéré dans la partie profonde de la piscine.
Ce drame a bouleversé l’existence de notre famille et nous conforte dans l’idée qu’une piscine non sécurisée est une véritable arme. Par mon témoignage, je veux alerter le public sur ce danger et soutenir l’action de l’association Sauve qui Veut. De nombreuses études prouvent à l’évidence que certains pays en ont pris conscience en rendant obligatoire une clôture de protection avec portillon. Cela a nettement fait régresser les noyades.
Puissions-nous en tirer les leçons qui s’imposent, nos enfant le valent !
Fabienne M. (Décembre 2000)
“Fabien a de grosses séquelles cérébrales”
Je suis maman d’un petit garçon de 4 ans qui s’appelle Fabien. Le 5 Juin 99, âgé de deux ans et demi, Fabien a eu un accident, il est tombé dans un bassin à poissons chez mes voisins.
Fabien a de grosses séquelles cérébrales, il est actuellement dans une pouponnière sanitaire à Beauvais.
Nathalie V. (Mars 2001)
“Ses parents ont non seulement un sentiment de culpabilité ”
Mon neveu de 6 ans, Mohamed, a été victime le 30 juillet d’une noyade dans une piscine du camping de Fréjus. Hospitalisé dans un premier temps à Marseille, puis rapatrié depuis peu à l’hôpital Robert Debré à Paris, le petit Mohammed est dans un état critique et ses parents ont non seulement un sentiment de culpabilité mais ont besoin surtout d’un soutien moral.
Zohir M. (Septembre 2002)
“Il était déjà beaucoup trop tard”
Je suis la maman de Mathieu et Chloé.
Nous avons tous trois été invités à passer l’après-midi chez des amis. Ils venaient d’installer dans leur jardin une piscine hors-sol (hauteur 1,20 m). Cette piscine était à l’origine munie d’une échelle en bois prévue pour être fixée à la piscine (inamovible). Pour la rendre amovible, le propriétaire l’a lui-même bricolée avec ses propres moyens.
Nous nous baignons tous ensemble: Mathieu, moi, les 2 parents et leurs enfants. Je sors de la piscine avec Mathieu, pour m'occuper de Chloé. Notre ami sort ensuite avec un enfant. Sa femme en fait de même un peu plus tard avec ses deux aînés.
Nous nous sommes tous retrouvés à l’intérieur de la maison. Nous goûtions près de la porte fenêtre qui était ouverte sur le jardin clos. Mathieu (3 ans et demi) se trouvait près de nous. Quelques instants plus tard, je me suis aperçue de son absence. Je suis alors immédiatement sortie pour aller le chercher. Ne le trouvant pas tout de suite, je me suis dirigée, à tout hasard et sans y croire, vers la piscine.
L’échelle n’avait pas été enlevée.
Mathieu s’est trouvé attiré par des jeux d’eau.
Une lourde réanimation, un cœur qui repart mais peu d’espoir.
Il était déjà beaucoup trop tard.
Depuis, nous traversons les moments terribles du deuil avec le manque incessant et la douleur de voir grandir Chloé sans Mathieu.
Nous sommes handicapés à vie.
Hélène B. (Septembre 2002)
“Aucune personne n'a été désignée pour surveiller mon fils”
Notre vie s'est arrêtée le 4 septembre 2002 lorsqu'à 17h30 le médecin prononce le décès de notre petit Alexy, 20 mois.
Tout bascule lorsque vers 16h45 mon mari "déboule" dans mon bureau en hurlant : "Alexy est tombé dans la piscine, les Pompiers sont en train de le réanimer". Je ne comprends rien, je saute dans la voiture avec mon mari. J'arrive sur les lieux : mon fils est étendu au sol les bras écartés, des tuyaux partout.
Les Médecins se relayent pour faire le massage cardiaque, je prie pour que son coeur reparte, il ne peut pas partir maintenant, c'est impossible, j'ai l'impression d'être dans un film, tout ce qui se passe autour de moi n'est pas la réalité, c'est impossible. Mon mari s'approche de moi et me dit "j'ai vu ses pieds tout bleus quand je suis arrivé, je sais que c'est trop tard, c'est fini."
Lorsque le médecin vient me voir pour me dire que c'est fini, je n'y crois toujours pas.
J'ai réalisé le lendemain seulement ce qui s'était passé et quelques jours après nous avons pu recoller l'histoire avec les témoignages des personnes présentes :
Cet accident est la conséquence d'une accumulation d'erreurs : la bâche de protection est un piège, elle "étouffe" les bruits et "cache" le corps de l'enfant. Sans cette bâche, les personnes présentes auraient très probablement entendu le "plouf" de la chute d'Alexy dans l'eau. Alexy a "échappé" à leur surveillance, Aucune personne n'a été désignée pour surveiller mon fils... Lorsqu'elles se sont aperçues de son absence, elles ont cherché partout sauf dans la piscine (convaincues que la bâche avait "empêché" Alexy de s'approcher de l'eau).
Des jouets ont été retrouvés au fond de l'eau, Alexy a probablement cherché à récupérer ses jouets et la bâche s'est "enfoncée" sous son poids.
Delphine L. (Novembre 2002)
“Je suis dans le jardin et je hurle.”
Ma vie a basculé un 31 Août 1997 lorsque mon second fils, Mathieu, alors âgé d’à peine 3 ans, s’est noyé dans ma piscine, pourtant entourée d’une barrière qui fermait à clé et restée ouverte ce jour-là.
Si ma douloureuse expérience pouvait un tant soit peu apporter quelque chose de positif à votre association ou à des parents connaissant ce même drame, ou bien pouvait servir à en éviter de nouveaux, j’aurais l’impression que mon petit ange blond nous sourit toujours de là où il se trouve.
Je suis dans le jardin et je hurle. Je hurle de toutes mes forces, ce sont mon corps et mon esprit qui refusent ensemble la vérité insoutenable qui, peu à peu, implacablement s’établit.
Valérie C. (Septembre 2002)
“Cela n'arrive pas qu'aux autres”
Je tiens à vous encourager et vous féliciter pour votre site.
En Août 96, nous avons vécu un terrible choc, notre fils Enzo de deux ans s'est noyé en piscine et grâce aux secours de la famille et des pompiers, a pu être sauvé en réa.
Nous avons vécu cela très durement, notre fils va bien et n'a pas trop de souvenirs, par contre je vis encore avec cette hantise des piscines et en parle beaucoup autour de moi, car cela n'arrive pas qu'aux autres. Faire part de son expérience peut faire avancer les choses mais il faut absolument clôturer les piscines car en parler n'évite pas le pire, car quatre ans après notre fils, nous avons des connaissances qui ont perdu leur petit garçon de seize mois, rien n'a pu le sauver.
Si mon témoignage peut servir, car en tant que maman, je ne passe pas un jour sans penser à ce qui s'est passé, sans en parler, mais bien sûr cela paraît peut-être déplacé par rapport aux parents qui n'ont pas eu notre chance, d'avoir toujours leur enfant auprès d'eux.
Sabine CH (Novembre 2002)
“Vous n'imaginez pas le manque.”
Je vous écris pour vous faire part du décès de mon petit Tony, le 21 mars 2003. Il s'est battu avec un courage impensable pour un si petit garçon. Il s'est éteint tout doucement dans mes bras en service de Réanimation à Lyon. Ce n'est pas à vous que je peux dire "Vous n'imaginez pas le manque." Vous le connaissez trop bien.
Je ne peux pas admettre que je ne reverrai plus mon petit trésor, que je ne l'embrasserai plus, le vide et le froid m'ont envahis, la maison est trop vide sans lui.
Avant le décès de Tony, je suis allée sur votre site internet où il y avaient des messages de parents. J'aurais aimé qu'il y en ait un pour Tony pour qu'il ne tombe pas dans l'oubli.
Je souhaite que votre association permette de sauver des petits car c'est trop inhumain, trop douloureux, ce que j'ai pu vivre. Tony m'a donné de la force et du courage pendant presque sept ans.
A présent, sans lui, il n'y a plus d'espoir.
Si des mamans pouvaient m'écrire pour me dire comment elles ont pu continuer après le décès, je crois que cela me serait d'une grande aide.
Merci à vous d'avoir créé cette association.
Ariane B. (Avril 2003)
“Que le bonheur s'en est allé”
C'est par une belle journée du mois de Juillet que le bonheur s'en est allé. J'ai laissé derrière moi ce petit livre que j'avais commencé il y a quatre ans et demi avec Papa, Maman, Emeric et maintenant Joris, ce petit frère que j'ai eu juste le temps de toucher quand j'effleurai le ventre déjà rond de maman.
J'avais décidé de faire tellement de choses, lui montrer, lui apprendre tout ce que je savais.
Mais deux minutes ont suffi ! Notre vie a basculé. Tout s'est effondré.
Comme chaque année, on allait en camping, il y avait beaucoup de personnes autour de la piscine, j'étais habituée, je connaissais les lieux.
Trois jours de coma avec tant d'espoir, et puis tout s'est arrêté.
NE PENSEZ PAS QUE CA N'ARRIVE QU'AUX AUTRES.
Ne laissez pas filer le bonheur entre vos mains tant que vous l'avez, sachez le préserver tout près de votre coeur.
Parents, frères, famille et amis de notre chère petite Alisson qui nous a quittés, nous vous demandons de garder et de protéger ces joyaux que vous possédez.
Alisson est née le 20 mars 1996, à 17H25 mn, elle est décédée le 20 Juillet 2000 à 17H25 mn.
Sandrine F. et Gabriel H. (Mai 2002)
“À cet âge-là, il suffit d'une minute pour se noyer”
Cela a fait 5 ans ce dimanche 20 juillet que notre petit Valentin, 2 ans et demi, s'est noyé dans la piscine privée de la maison. Nous étions conscients des risques : pas question de répondre au téléphone, nous enlevions tous les jouets qui flottaient, etc... Nous lui mettions des brassards à longueur de journée, qu'il prenait un malin plaisir à enlever ! Nous avions même investi dans un maillot de bain 1 pièce avec bouées intégrées ! Mais il ne le supportait pas.
Quand il faisait la sieste, nous fermions à clé toutes les portes qui donnaient accès à la piscine, au cas où il se serait levé tout seul et que nous ne l'entendions pas. On pensait être à l'abri d'un tel drame.
Ce jour-là, il était 20 h, mon mari l'avait déjà rattrapé alors qu'il se dirigeait vers la piscine. Nous allions manger, et nous attendions ma mère qui revenait d'une promenade. Quand elle est arrivée, tout le monde s'est dirigé vers elle. On suppose que Valentin, voyant que nous parlions, en a profité pour aller à la piscine. Nous l'avons tous cherché, mon mari a été tout de suite à la piscine mais ne l'a pas vu autour. Au bout de 2 ou 3 minutes (je ne sais plus très bien, dans ces moments-là, le temps paraît une éternité) j'ai eu un mauvais pressentiment et je suis retournée à la piscine... Il était là, tout au fond. J'ai crié, puis plongé, mais je n'arrivais pas à le remonter, c'est mon mari qui a réussi à le hisser au bord. J'ai essayé de le réanimer (je suis aide-soignante) mais je paniquais. Ma mère a aussitôt prévenu les pompiers qui sont arrivés avec un hélicoptère. Entretemps, un voisin alerté par mes hurlements est venu essayer de le réanimer. Les pompiers, à leur arrivée, ont bien sûr tout tenté, en vain. Le médecin nous a dit qu'à cet âge-là, il suffisait d'une minute pour se noyer et que, même s'ils l'avaient réanimé, Valentin aurait eu de graves séquelles.
Et l'horreur commence : l'annonce aux familles, l'absence, les démarches aux pompes funèbres, le retour sur Paris sans lui et ce sentiment d'abandon qui s'ajoute à la culpabilité, l'enterrement, et puis le vide immense. L'envie de tout arrêter là, tellement la douleur est insupportable. Mais heureusement, la vie est plus forte car il y a Nicolas, le grand frère qui a besoin qu'on s'occupe de lui.
Et puis le bonheur à nouveau avec Etienne, qui naît en Décembre 1999.
Mais chaque Noël, anniversaire, rentrée scolaire et Saint-Valentin, la cicatrice s'ouvre.
Christine R (Juillet 2003)
“Et cet horrible ballon tournait encore sur lui-même... ”
Mardi 19 Août 2003, nous nous trouvions dans la maison que ma cousine nous avait prêtée pour y passer quelques jours de vacances.
Etant tous à l'intérieur de la maison, nous nous occupions chacun de notre côté, à diverses tâches ménagères, en pensant que Suzy s'amusait dans l'une des chambres. Nous n'avons pas remarqué que la porte donnant sur le sous-sol était ouverte. Soudain, Claudy a demandé si quelqu'un avait vu Suzy et là, allez savoir pourquoi, ce doit être celà que l'on appelle instinct de mère, un sentiment atroce s'est emparé de moi.
Ils sont tous partis à sa recherche, tous sauf moi! J'étais tétanisée dans cette cuisine et j'ai tout de suite compris que ma fille n'était plus dans la maison. Je me suis dit qu'il n'y avait que 2 possibilités : la route ou la piscine... J'ai regardé mon frère enjamber le muret, et là je suis restée à attendre le cri, je savais qu'il allait arriver...
Quelques secondes plus tard, effectivement, j'ai entendu mon mari hurler. Son petit corps flottait à la surface de l'eau, à plat ventre et cet horrible ballon tournait encore sur lui-même...
Je suis ambulancière CCA de métier et j'ai constaté qu'elle se trouvait en arrêt cardio-ventilatoire. J'ai effectué une réanimation de 25 mn, en attendant que les secours arrivent, puis eux ont pris le relais durant au moins 2 heures. Suzy est décédée officiellement pendant le transport, mais en réalité, je sais par expérience qu'elle était déjà morte quand on la sortie de l'eau.
Je me sens coupable, et c'est le cas mais la vie doit continuer, pour les autres enfants. De plus, j'ai la chance d'avoir un mari formidable et une famille débordante d'amour, des amis très présents...
Mr et Mme D. (Août 2003)
“Mon fils Lucas a commencé dès 4 ans à apprendre à nager”
Il y a maintenant 12 ans que mon fils Maxime est mort noyé dans la piscine de ses grands-parents lors de l'anniversaire de sa grand-mère où se trouvaient 16 adultes et mes trois enfants. Je viens de découvrir votre association et j'ai été très émue en lisant les témoignages. Moi, cela fait si longtemps que je me bats avec cette douleur au fond de moi. J'essaie souvent de faire passer les messages de prévention mais je m'emporte vite car les gens ne comprennent pas. J'ai trouvé votre site parce que je cherchais la loi sur les nouvelles dispositions de protection des piscines pour une amie qui va installer pour l'été une piscine gonflable. Lorsqu'elle a su qu'elle n'était pas soumise à la réglementation, elle a été soulagée, pensant simplement à bien clôturer l'accès à son jardin, mais pas à protéger la piscine ! Pour ma part, je crois que tout point d'eau est dangereux pour les enfants en bas âge et que s'il y a une piscine chez un particulier, elle doit être protégée impérativement car on ne connaît pas les réactions des enfants.
Dix ans après la mort de mon fils, mes autres enfants ont voulu une piscine dans notre jardin, il a fallu tout ce temps pour accepter que la vie continue, je ne pouvais pas les priver de tout. Cependant, une barrière de 120 cm entoure cette piscine en bois semi-enterrée, un cadenas à codes la ferme et interdiction formelle d'utiliser la piscine en mon absence ; ma fille Léa prend des cours de natation depuis l'âge de 5 ans, mon fils Lucas (12 ans) a commencé dès 4 ans à apprendre à nager. Même la grande de 18 ans, qui s'était sentie tellement coupable de la mort de son petit frère, n'a pas le droit de se servir de la piscine seule avec ses amis. Pour les autres, j'ai accroché des consignes de sécurité et de vigilance à l'attention des amis qui viennent avec les enfants chez nous.
Agnès S. (mai 2004)
“Et cet horrible ballon tournait encore sur lui-même... ”
Frédéric s'est noyé dans notre piscine, le mardi 15 juin 2004 à 20H30.
Frédéric est resté dans le coma artificiel pendant une dizaine de jours, puis dans un coma naturel pendant deux semaines. Tous nous laissant sans espoir de revoir un jour notre petit garçon redevenir ce qu'il était avant la noyade. Certes… mais il était vivant… Et lorsqu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Au bout de trois semaines de coma, Frédéric entrouvre ses yeux pour la première fois, première victoire !!!! Le bout de ses petits pieds bouge sensiblement, ainsi que ses avant-bras, il est très réactif à la douleur… On lui retire enfin sa sonde urinaire, au bout de trois semaines, c'est pour nous une première étape et une sonde en moins.
Frédéric fait de tout petits progrès, ils sont infimes, sensibles, mais ont le grand mérite d'exister. Ses yeux sont plus expressifs, il semble entendre, il réussit à se détendre et nous y croyons toujours autant…
Le temps est dur et nous ne souhaitons même plus compter les jours. Tout cela se transforme en semaines, puis en mois. Mais s'il y a une chose que nous avons retenue, c'est qu'il lui faudra beaucoup de temps et ça, nous en avons en réserve…
Il ne faut jamais oublier que ces enfants ont besoin d'une chose avant tout, de notre amour, et sans aucun doute, nous, parents, en avons tous plein le cœur.
Alors, un petit mot pour la fin pour Frédéric.
Prends ton temps, nous sommes là et nous t'accompagnons à travers cette douleur, et quand tu sortiras de ce malheur, eh bien nous serons là pour t'accueillir.
Emmanuelle S. (décembre 2004)
“Ma douleur est trop grande, inguérissable”
Je suis la mamy du petit Rani, deux ans, décédé le 2 août 2004 dans une piscine non protégée et non surveillée, les adultes présents dans la villa vaquant à leurs occupations sans se soucier de notre petit bonhomme si plein de vie et d’amour.
Comment rester calme alors que j’éprouve un tel sentiment de révolte et d’incompréhension !
Comment peut-on laisser un trésor si précieux seul face au danger dans une inconscience totale ?!
Ma douleur est trop grande, inguérissable, mais elle me donnera la force de me battre jusqu’au bout pour lutter contre l’irresponsabilité d’adultes qui se cachent derrière la fatalité pour apaiser leur conscience… Un accident est si vite arrivé, alors...
J’aimerais que notre triste exemple soit utile.
Geneviève D. (Septembre 2002)
“Le maillot qui oscille dans l’eau calme, totalement immergé”
Août 91 : Mon épouse et moi passons une belle après-midi sur cette plage au bord d’un étang marin. Nos deux « grands », Véronique, 4 ans, et Pierre, 3 ans, jouent avec une balle rouge sous la surveillance de mon épouse et moi, je « garde » Anne-Sophie, 11 mois, pour qui on a creusé une baignoire dans le sable pour qu’elle ne soit pas tentée par la mer. Je décide de faire quelques photos des « grands », je m’éloigne d’une dizaine de mètres avec mon tout nouvel appareil.
2 photos. Mon épouse crie : « On nous a volé Anne-Sophie ! » Je ne le sais pas encore, mais le compteur déjà tourne.
Je cherche sur le parking une voiture qui partirait : rien.
Vers la « baignoire » : rien.
Je sais que ce n’est pas dans cette direction qu’il faut chercher et je vois à 1,50 m du sable le maillot qui oscille dans l’eau calme, totalement immergé et immobile.
Mes jambes refusent le mouvement pendant une fraction de seconde, puis je bondis « ramasser » la miraculée qui ne le doit qu’à son trop jeune âge : elle est restée en apnée et a d’ailleurs crié comme un nouveau-né.
J’ai longtemps eu des cauchemars sur la version sinistre de la suite.
Nous avons encore aujourd’hui un regard différent sur cette enfant.
Arnaud F. (Octobre 2005)
“Son enfant est mort, noyé dans le bain.”
J’ai rencontré la maman qui m'a raconté l'histoire suivante :
Son fils avait 3 ans. Il allait en journée chez une assistante maternelle, à qui elle avait pris bien soin de dire : "si jamais il vous arrive de lui donner un bain, ne le lâchez pas une seconde des yeux !" La nounou a dû penser que les mamans s'alarment pour un rien... Un soir, la maman appelle la nounou pour lui dire qu'elle arriverait un peu plus tard que prévu. N'entendant pas son fils gazouiller près du téléphone, elle demande à la nounou où est son fils. La nounou lui répond : "il prend son bain". La maman se fâche, dit à l'assistante maternelle de retourner tout de suite voir son fils... et une demi-heure plus tard, cette maman reçoit de l'hôpital un coup de fil lui apprenant que son enfant est mort, noyé dans le bain.
Si ce témoignage pouvait contribuer à éviter d'autres drames similaires...
Catherine J. (octobre 2005)
“On me restitue le petit corps sans vie de Constance”
Constance, mon ange, est décédée le 8 juin 2000, au sein de la propriété de sa nourrice. Depuis ce jour, ma vie n'est que peur, culpabilité, angoisse. Le lundi qui précède il fait beau, et pour la première fois depuis que Constance vient chez sa nourrice, je découvre un bac à vaches enterré dans le sol au milieu du jardin et dont la bâche a été retirée.
Le jeudi qui suit notre entretien à ce sujet, il est 18 H quand j'arrive.
Constance joue avec sa fille de 13 ans et d'autres enfants. Je l'embrasse, lui fais un câlin et la repose au sol, afin de prendre ses affaires.
La nourrice m'offre une boisson fraîche que j'accepte volontiers.
Très peu de temps s'écoule, je prends les effets de ma poupette et je me demande où sont les enfants. Ils sont tous au fond du jardin, mais la fille de ma nourrice m'informe que Constance n'est plus en sa compagnie et l'image du bassin m'horrifie.
Malgré les mouvements de réanimation effectués par moi-même et le frère de la nourrice, puis l'arrivée du SMUR, rien, plus jamais rien.
On me restitue le petit corps sans vie de Constance, comme on l'avait fait lorsqu'elle est née, avant même que le cordon ne soit sectionné.
Aujourd'hui ma vie est rythmée en partie par la douleur, la culpabilité et l'angoisse permanente pour mes quatre enfants (dont trois vivants).
J'espère que l'ensemble des témoignages que vous avez pu recueillir servira à ne pas oublier, à ne pas faire la politique de l'autruche et surtout à sensibiliser l'ensemble de la population sur les risques.
Sandrine (février 2006)
“Il s'est noyé.”
Le 2 mars 2007, j’ai perdu mon fils Mathieu de 4 ans et demi : il s’est noyé.
J’ai vu le corps de Mathieu dans l’eau, je l’ai sorti de la piscine, j’ai hurlé pour que quelqu’un m’entende. Les gendarmes et les pompiers sont venus très rapidement.
Mais au bout de 2 heures de massage cardiaque, son cœur n’est jamais reparti.
Il me manque tellement ! Je pense à lui tous les jours et ce sont des moments très difficiles car on se sent anéanti et il faut pourtant survivre pour notre Enzo qui va avoir deux ans.
Une partie de moi est partie avec lui. J’ai beaucoup de mal à remonter la pente.
La personne qui vient nettoyer la piscine m’a dit qu’il avait envoyé un devis à la propriétaire et qu’elle lui avait adressé un courrier selon lequel elle ne changerait pas la barrière…
Je vous demande de nous aider moralement et juridiquement, car nous ne sommes pas armés pour nous battre.
Cela sera une épreuve terrible d’aller au tribunal et il n’y a rien de pire que de perdre un enfant.
Valérie R. (Mai 2007)
“Je n’ai pas pu sortir Victor de l’eau, il était tout mouillé et trop lourd ”
Rémi et Victor ont décidé, pendant notre absence, d’aller jouer autour du lavoir à 200 mètres de chez nous (lavoir non protégé servant aux agriculteurs). Victor est tombé dedans. Rémi à sauté à son tour, croyant pouvoir le sortir mais étant donné son jeune âge il n’a pas compris ce qui se passait en réalité. Quand il a vu que Victor ne bougeait plus, il décide de courir chercher notre voisin avec qui se trouvaient ses grands frères. Il le voit et s’inquiète un peu de son allure : tout mouillé, regard bizarre…. Il se précipite pour le sortir de l’eau, tente de le réanimer en attendant les secours mais en vain !!
Le 13 novembre 2002 naît notre fille Lolita Victoria (Victor était du 3 novembre). En 2003 je divorce, mon mari quitte le village pour s‘installer à 13 km de là. En 2005, il décède d’un coma éthylique. Je le ferai enterrer à quelques tombes de Victor même s’il n’habite plus ce village mais parce que c’est le père de mes cinq enfants. Aujourd’hui je souffre encore beaucoup, mon Victor me manque tant et parfois je me dis « tu n’as pas le droit d’être heureuse car tu as tué ton petit garçon ! » J’essaie d’être forte pour mes autres enfants.
Rémi s’en veut toujours il n’y a pas longtemps, du haut de ses 10 ans, il m’a dit : « Je n’ai pas pu sortir Victor de l’eau, il était tout mouillé et il était trop lourd ». Comme j’ai eu mal d’entendre ça et mal pour lui aussi, mon pauvre petit Rémi. Il s’est levé la nuit pour faire des biberons à sa sœur depuis qu’elle est née, comme pour se prouver qu’il est un gentil garçon, il travaille dur à l’école, il veut sans cesse prouver qu’il est un petit garçon courageux et fort. Théo souffre et a peur de tout, Vincent ne parle de rien.
SYLVIE (AVRIL 2002)
“Pour y voir le corps de ma fille flottant sur l'eau”
En cette journée très chaude du 23 juin 2003, nous étions invités à passer quelque jours chez mon frère qui venait de faire construire sa piscine. La journée se passe agréablement, ma fille Kalista adorait s'y baigner avec sa panoplie complète de petite sirène tour à tour dans les bras de papa, maman, tonton... Arrive l'heure de l'apéritif du soir vers 19h, nous étions sur la terrasse qui surplombe la piscine, nous étions tous réunis les enfants jouaient juste à côté des adultes. Un sentiment bizarre m'envahit, je regarde du côté des enfants et je m'aperçois que Kalista n'y est plus. Mon sang ne fait qu'un tour, je me lève et me retourne en direction de la piscine pour y voir le corps de ma fille flottant sur l'eau. J'hurle, mon frère se trouvant à mes côtés saute par dessus la rambarde et va la chercher et cri que son coeur bat en essayant de la réanimer. Les pompiers sont arrivés avec le médecin, essayant à leur tour de la réanimer, quelques minutes plus tard, le médecin m'annonce qu'ils n'ont pas pu la réanimer et que si elle avait survécu elle aurait été lourdement handicapée. Le monde s'écroule, je vais me réveiller, c'est un cauchemar.
L'association SAUVE QUI VEUT m'a beaucoup aider car j'ai pu discuter avec un papa qui a vécu le même drame et qui m'a aider à tenir, que le temps aller faire son oeuvre et qu'il fallait tenir bon car on retrouverai la joie de vivre à nouveau sans oublier notre puce qui de là haut veille sur nous et qu'un jour le plus tard possible nous irons la rejoindre pour l'éternité....
Véronique W . (Juillet 2011)
“On a bien du mal à croire qu'on est capables de reconstruire quelque chose”
Nous avons eu l'immense chance d'avoir un autre enfant très vite. La vie est parfois si bizarre... Je suis tombée enceinte de mon petit Thomas 3 mois après le départ de mon Mathis. Il nous a permis de nous redéfinir un avenir. Même si le voir grandir nous rappelle parfois Mathis, c'est un nouveau souffle, un nouvel espoir. Nos deux filles ont été formidables. Elles ont été suivies par une psychologues qui, malgré ce qu'elles en pensent, les a aidées et surtout m'a rassurée sur leur capacité à gérer cette situation. Elles ont malheureusement pris conscience que tout est très fragile...
C'est vrai que votre témoignage m'a aidée, on a bien du mal à croire qu'on est capables de reconstruire quelque chose, de surpasser cette immense douleur...et pourtant."
Laurence (Janvier 2012)
“Aujourd'hui, il a 5 ans, il ne parle pas”
Ce jour du 17 juillet 2013, c'est les grandes vacances et la gouvernante ayant elle-même des enfants, elle me demande si son fils peut venir profiter de la piscine avec un de ses copains. Moi, je suis au magasin, il fait tellement chaud que je décide de rentrer peu avant 19h, et en arrivant à la maison, faisant entièrement confiance en la gouvernante je ne me préoccupe pas de la piscine et vois mon fils jouer dans le jardin avec un dauphin gonflable.. Je précise que Valentin n'allait pas dans l'eau, il en avait très peur.
Je lui demande s'il veut manger et décide d'aller cuisiner pour qu'ensuite la gouvernante puisse s'en aller. A ce moment là, elle me suit bêtement dans la cuisine pour me parler jusqu'au moment ou agacée par sa présence et sachant les enfants seuls dehors, je lui demande où est mon fils ?? Elle regarde par la fenêtre et voit Valentin au fond de l'eau, on retrouvera le dauphin au milieu de la piscine plus tard. J'ai plongé pour sortir mon fils et le poser sur le bord afin de lui faire le massage cardiaque car il était inanimé, et là encore il a fallu que j'ordonne à la gouvernante de continuer ce que je faisais pour aller vite prévenir les secours, ce qu'elle n'avait pas penser à faire. Valentin sera réanimé quelques minutes plus tard par le SMUR puis héliporté dans un service pédiatrique où il se réveillera en hypertonie sévère. Aujourd'hui, il a 5 ans, il ne parle pas, il sourit et suite à des potentiels évoqués, on sait qu'il y a compréhension, il est en était pauci-relationnel. Il fait comprendre ses émotions et depuis peu il commence à manger par la bouche. Suite à ce dramatique accident, le père de mes enfants m'a quittée et je suis aujourd'hui seule face à mes réalités.
Véronique W . (Juillet 2011)