Grâce à l’action de Sauve-qui-Veut, des campagnes d’information et de sensibilisation ont été lancées, des travaux de normalisation des dispositifs de protection des piscines (sous l’égide de l’AFNOR) ont été menés, des enquêtes épidémiologiques ont été réalisées et une loi visant à sécuriser les piscines privées a été votée
le 3 janvier 2003.
Ainsi, chaque année, des dizaines d’enfants ont été sauvés, des centaines de familles ont été informées. Un rapport parlementaire de Lionnel Luca et Pascal Deguilhem, publié en juillet 2009, a reconnu l’efficacité de la loi Raffarin « qui ne fait plus débat », même au sein des professionnels de la piscine. Toutefois, elle aurait besoin d’être davantage accompagnée. En effet, la réglementation sur la sécurité des piscines n’est pas toujours correctement appliquée, les contrôles restent insuffisants, les campagnes de prévention (depuis que Sauve-qui-Veut n’en mène plus) sont inexistantes et les statistiques sur les noyades défaillantes. La dernière enquête épidémiologique sur les noyades de l’Institut de Veille Sanitaire remonte à 2006…
A propos de la noyade d'enfants
Un petit enfant peut se noyer dans 20 cm d’eau et n’importe quel point d’eau représente un danger : mer, rivière, baignoire, bassin à poissons, pataugeoire, piscine. Toutefois, la piscine est le lieu où les accidents se produisent le plus fréquemment entre 1 et 4 ans, car l’enfant est autonome avec la marche, est attiré par l’eau et n’a pas encore conscience du danger.
La plupart du temps, les adultes sous-estiment la capacité exploratoire d’un tout-petit et se croient correctement informés. Ils sont généralement présents, parfois même plusieurs, lorsque le drame survient.
Malheureusement, les adultes ne réalisent qu’à posteriori le RISQUE MAJEUR que constitue la piscine :
Les enquêtes épidémiologiques démontrent que le drame se produit lorsqu’il y a la conjonction de trois éléments :
La Commission de Sécurité des Consommateurs ainsi qu’un rapport parlementaire de Juillet 2009 s’accordent à reconnaître que la loi Raffarin sur la sécurité des piscines a démontré son efficacité, compte tenu de l’évolution du nombre de noyades d’enfants survenues en piscines privées, suivies ou non de décès, et de l’augmentation du parc de piscines privées dans le même temps.
La dernière enquête noyades de l’Institut de Veille Sanitaire remonte à 2006 mais l’on constate que le nombre de décès d’enfants de moins de 6 ans en piscines privées a évolué à la baisse :
L’enquête de l’INVS montre que sur ces 38 noyades d’enfants de moins de six ans, 16 ont eu lieu en dehors d’une baignade, dont 8 ont été suivies de décès (2 en présence de dispositifs de sécurité non conformes et 6 en l’absence de dispositifs de sécurité). Ces chiffres ne tiennent compte que de la période estivale (du 1er juin au 30 septembre) et ne prennent pas en compte les enfants qui restent polyhandicapés ou décèderont ultérieurement des suites de la noyade…
Les dispositifs de sécurité sont indispensables mais ne peuvent se substituer à la vigilance des adultes, qui est essentielle. Néanmoins, il est possible de limiter les risques en étant correctement informé, en mettant en place des dispositifs de protection sécurisés adaptés et en adoptant un comportement responsable.